Lockdown 3 : Back to homeschool

 Elle n'a pas été facile, cette semaine de reprise de l'école à la maison...

Déjà, ce n'est jamais facile de reprendre après presque 3 semaines de vacances, mais en distanciel, et sans Maman Dragon qui travaillait ce jour-là, ça s'est avéré très compliqué... Il y a eu des pleurs et des cris, des privations d'écran. Mais bon, on s'adapte. 

Pour chacun des dragonnets, on a mis en place un emploi du temps quotidien, pour qu'ils sachent ce qu'ils ont à faire et que faire quand ils ont terminé une tâche. Pour Dragon1, c'est carrément la maîtresse qui le fait pour lui, avec des conseils personnalisés sur comment s'organiser. (Maîtresse qui envoie des mails à 22h et qui a annoncé aux enfants aujourd'hui en faisant sa leçon sur zoom être positive asymptomatique... Il a vraiment beaucoup de chance d'avoir une maîtresse aussi dévouée, mais je crois quand même qu'elle devrait davantage se reposer). Pour Dragon2, la maîtresse fournit tout le programme et les feuilles à télécharger pour la semaine et chaque jour, elle donne une indication sur ce qu'il faut travailler.

Ils ont chacun 3 heures de zoom avec la classe par semaine, et une demi-heure de zoom en individuel avec leur resource teacher (un enseignant rased). C'est beaucoup plus structuré que lors du premier confinement, je trouve, et on a déjà une bonne maîtrise des outils et des applications (même s'il a fallu retrouver les mots de passe...)

Le plus difficile c'est de s'y mettre, ce qui n'est pas pareil seul chez soi qu'en classe avec tous les autres qui bossent en même temps. Mais bon, dans l'ensemble je suis très fière d'eux. Autant pour le premier confinement il y avait 2 heures de travail sérieux et le reste de dessin / art / science / etc, autant là ils travaillent vraiment 4 heures par jour, en se concentrant sur les 3 sujets essentiels : maths, anglais, irish.

On construit un téléphérique dans l'escalier...

De mon côté, j'ai repris le travail. Il y a un peu moins de monde sur la route, mais ce n'est pas désert-désert. On croise quelques Garda Checkpoints ici et là, mais ça a l'air d'être plus pour le principe qu'autre chose. 

Les chiffres commencent à redescendre, le taux de positivité des tests aussi, en revanche les hôpitaux se remplissent et le nombre de décès commence à grimper... C'est mathématique, mais ça fait un peu de peine à constater.

On a un peu le nez dans le guidon. C'est difficile de faire des projets, difficile de s'enthousiasmer pour des trucs. 11 mois sans voir famille ni amis, ça commence à peser et on se dit qu'il va falloir tenir encore un peu.

Logiquement, je devrais faire partie des personnes prioritaires pour le vaccin, sans doute courant février. J'espère qu'il ne me rendra pas aussi malade que celui de la grippe cette année, mais je le ferai quand même de toutes façons.

Du coup, ça a été difficile de vraiment travailler mes cours cette semaine. La semaine prochaine c'est de nouveau "semaine intensive" d'allergo, donc il faut que je donne un bon coup de collier ce week-end (maintenant que les écrans sont re-autorisés !), mais je crois que les profs seront compréhensifs si j'ai pas tout fait d'ici là.

Je n'ai toujours pas ma note (pour eux aussi c'est compliqué de travailler et la correction des copies a pris du retard).

Donc, on s'arme de patience, on fait ce qu'on a à faire, on redouble de câlins quand c'est nécessaire, et on continue d'avancer, petit à petit. Soldiering on, ils disent ici, ou bien j'appelais ça "mes petites oeillères" quand j'étais en garde : on regarde juste devant soi, et on fait ce qu'il y a à faire, et arrivera un moment où tout sera fait. 

Après quelques jours de gel et un redoux, ils nous annoncent de nouveau du froid pour la fin du mois. C'est pas grave, j'ai fait les courses ce matin, j'ai du pain, du lait et du PQ, et on n'a nulle part où aller : il peut neiger !