Vivre avec le Covid... C'est ainsi que s'intitule le nouveau plan du gouvernement. Lentement mais sûrement, le "nouveau normal" prend sa place.
Vivre en temps de Covid, c'est surtout rester chez soi : sans surprise, le niveau 5 a été prolongé, au moins jusqu'à début Avril. Vu qu'on a commencé fin Décembre, ce sera officiellement le confinement le plus long qu'on ait connu. Les magasins non essentiels restent fermés, restos et bars aussi, évidemment.
Les chiffres ayant cependant diminué, une reprise de l'école est envisagée, et a été confirmée pour les élèves les plus jeunes et ceux de Terminale. Si tout ne re-flambe pas d'ici là, les dragonnets devraient reprendre 15 jours plus tard, mais on n'ose pas encore trop y croire. Ils n'ont pas encore recommandé les masques en primaire, je me demande quand ça viendra (parce que ça me semble un peu inévitable). Autant ça paraissait compliqué de faire porter le masque à des 6 ans l'an dernier, autant maintenant j'ai de plus en plus d'enfants, même petits, qui arrivent masqués à la consultation. Porter un masque ça s'apprend, et ils apprennent super vite à cet âge, surtout s'ils voient tout le monde le faire.
Mais c'est à peu près tout ce que dit le plan. Ils ne s'engagent pas sur des dates ou des mesures comme en Décembre où ça a tout foiré, juste ils préviennent déjà que quand ré-ouverture il y aura, ce sera tellement petit que ça se remarquera à peine (qui aurait cru qu'on serait un jour excités à l'idée de pouvoir se promener à 8 km de chez soi ou d'aller faire un tennis en extérieur ?). Les bars et les restos, pas avant cet été a priori, les hôtels on ne sait toujours pas.
Enfin ! Au moins les vaccinations avancent, lentement mais sûrement. Tous les résidents et personnels des maisons de retraite ont été vaccinés, les personnels hospitaliers sont en bonne voie, les autres personnels de santé commencent, et les généralistes ont commencé la vaccination des plus de 85 ans en ville.
J'ai eu droit à ma première injection mardi dernier, AstraZeneca parce que je suis jeune et que les deux autres sont pour l'instant réservés aux personnes âgées. J'ai pas vraiment eu le choix, et pour le coup, ça me semble judicieux de ne pas tergiverser sur Bidule qui veut celui-ci et pas celui-là, blabla. On vaccine avec ce qu'on a point barre. De toutes façons, ça ne permet pas de se dispenser des masques et des mesures barrières. Ca permet juste, si je le choppe, de m'éviter une forme sévère, et c'est déjà pas si mal. Cerise sur le gâteau qui semble se confirmer : ça m'évite, si je le choppe, de le passer à mes proches et ça c'est carrément bien. Les chiffres semblent montrer qu'à peine 3 semaines après avoir débuté la vaccination, le nombre de cas dans les Ehpad et parmi le personnel de santé avait chuté beaucoup plus vite que ne l'explique la baisse dans la population générale.
L'AstraZeneca utilise aussi une nouvelle technologie, certes moins glamour que le mRNA, et est réputé pour donner un bon syndrome grippal après la première injection chez 70% des gens. Personnellement, je n'ai pas eu de fièvre, mais bien fatiguée pendant 24h, avec des maux de têtes et des frissons, et le bras vaguement endolori. Ca va, c'est pas affreux. Faut juste pas prévoir d'être productif le lendemain, quoi.
Nous avons aussi passé la visite de suivi de Dragon2. Le chirurgien, avec toutes les radios qu'il a vu passer, confirme ce que le radiologiste n'a pas vu : un petit trait de fracture léger de la tête du radius (on dit Salter-Harris II dans sa langue à lui) qui explique l'épanchement à la fois au niveau du poignet et au niveau du coude. Sur la radio de contrôle, il est déjà en bonne voie de réparation, et le scaphoïde n'a rien, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. On a donc enlevé le plâtre et on l'a remplacé par une attelle amovible, plus pour éviter de reprendre un coup sur un zone encore fragile que pour autre chose, à garder deux semaines de plus.
On a donc repris l'école à la maison. Un peu moins pire que ce que je redoutais. Malgré tout, ça ne reste pas idéal. Ou alors c'est moi. J. m'a redit aujourd'hui qu'il fallait vraiment que je parte le matin, parce qu'ils travaillent tellement mieux quand je ne suis pas là... Genre je les perturbe quoi. Pourtant, quand je suis avec eux le mercredi, j'ai pas l'impression qu'ils soient si perturbés que ça. Je ne sais pas pourquoi elle me dit ça. Je ressens ça comme "casse-toi, laisse-moi faire mon boulot, t'es bien trop laxiste comme mère, mais je peux pas te le dire en face", mais je ne sais pas si c'est moi qui suis parano ou elle qui a tellement eu l'habitude de bosser avec des parents démissionnaires que ça la dérange beaucoup que je m'implique. Les gens, c'est pas facile des fois.
Enfin, on verra si ça clashe la semaine prochaine ou pas, vu que j'ai posé des congés mais pas elle, et que donc on sera à deux toute la semaine. C'est la semaine des anniversaires des enfants, quand j'ai posé mes congés en janvier je pensais qu'ils seraient à l'école et que ça serait sympa de les récupérer l'après-midi pour aller se balader. Haha.
Au moins, y aura du gâteau !