mardi 16 juin 2015

Prologue : comme un air de départ

Les jours passent, et nécessairement le départ se rapproche. S'installe alors cette ambiance si particulière, celle des fins d'années scolaires, des fins de stages, de fins de week-end ou de vacances. Je ne déteste pas, j'aimais plutôt bien les fins d'années à l'école. Mais il faut reconnaître que tout se teinte d'une discrète nostalgie.

Les jours passent, et nécessairement le départ se rapproche. Avec lui, cette anticipation mi-stressée mi-joyeuse (bon, ok peut-être 60-70 % stressée) faite de pense-bêtes, de valises et de listes.

Les billets sont pris, nous quittons le domaine du rêve pour la vie réelle. Encore quelques semaines et ce sera le tourbillon de l'immédiat.

Les dragonnets s'en ressentent, chacun à sa manière. A. réclame câlin sur câlin, jure qu'on se ne quittera jamais, veut que je lui répète dix fois par jours que je resterai toujours sa maman, et dit qu'il est triste de bientôt quitter Maîtresse Violette. Il parle de quand il sera chez les moyens l'année prochaine, et c'est dur de lui dire que non, il sera dans une autre école, avec une autre maîtresse, qui parlera anglais.

B. n'a pas peur. Mais il recommence à porter à la bouche absolument tout ce qu'il peut avoir sous la main (crayons, T shirts, coussins, ongles évidemment...) et passe de plus en plus de temps à parler de sa souris imaginaire. Tell (c'est un mâle), ressemble, tel que je l'imagine, à une souris de dessin animé, c'est un "héritage" de son copain-cousin. Suite à un accord entre eux, ce qui fut initialement l'ami imaginaire du cousin est maintenant celui de mon fils, qui en a désormais la garde. Cette souris invisible est l'instigatrice de nombreuses bêtises, un messager secret avec son cousin, mais aussi un espion qu'il peut envoyer en éclairage et qui revient lui dire comment c'est en Irlande principalement quand je réponds "je ne sais pas".
Je suis vite passée d'attendrie à agacée quand tout à commencé à être "de la faute de Tell", menaçant même de le renvoyer chez son cousin, mais j'ai lâché du lest récemment, je pense que c'est un mécanisme de défense que je dois respecter.
Quitter les séances de psychomotricité ou la maison de Tata devient de nouveau très compliqué, mais à part ça, B. n'a pas peur.

La semaine prochaine, se multiplient les différents spectacles et kermesse de fin d'année. Ca ira sans doute mieux en juillet.