Devoir civique

Quand nous habitions en France, voter, c'était poser la voiture 5 min sur le parking pour aller mettre un bulletin dans l'urne sur la route du repas dominical chez les parents.
Tic, toc c'est fait on n'en parle plus.

En tant qu'expat', c'est plus compliqué. Déjà, il faut demander son inscription sur les listes consulaires à l'avance (un peu de paperasse, mais franchement pas trop sorcier non plus).
Ensuite, il faut trouver un bureau de vote.
Vu l'importance du scrutin, et du fait de la crainte d'une interférence étrangère dans les résultats du vote (!!), le vote par correspondance n'était pas possible pour la présidentielle. Deux bureaux de vote dans toute l'Irlande : Cork et Dublin. (Donc déjà si t'es français à Galway, soit tu prends ton week-end pour voter, soit tu l'as dans l'os.)

Nous avons la chance de ne pas habiter trop loin de Dublin, mais nous y avons malgré tout consacré la journée d'hier : partis à 10h de la maison, nous ne sommes rentrés que vers 15h30... L'ambassade de France n'est pas trop difficile d'accès, mais arrivés sur place il a fallu faire la queue pendant 1h30 avant d'accéder à l'isoloir.
Pas de carte d'électeur, un passeport français suffit.

Nous n'étions pas les seuls à être venus en famille, mais heureusement que nous avions emmené les DS... Monsieur Dragon a retrouvé un collègue dans la file d'attente, et j'ai discuté avec une dame qui vit en Irlande depuis plus de 40 ans. Elle dit qu'au début ils n'étaient que quelques dizaines de français, ça a bien changé au cours de la dernière décennie...

Après être sortis du bureau de vote, nous sommes allés au pub (où les dragonets n'ont presque rien mangé, parce que les chicken wings n'étaient pas des chicken wings McDo) et nous avons attendu le train du retour en jouant à Merrion Square, où nous venions lorsque nous habitions l'apart'hotel.

Le pire, c'est qu'on n'a pas l'impression de faire une grosse différence. Alors le premier tour est passé, mais je suis déjà épuisée à l'idée de devoir y retourner dans 15 jours. Sans doute faudra-t-il qu'on s'organise différemment...