mercredi 8 avril 2020

Coronavirus : semaine 4

28 jours très exactement depuis que j'ai commencé à me sentir fébrile, 27 depuis que les écoles ont fermé. L'énergie revient doucement, même si je peine à faire mes 20 minutes de Just Dance contre 40 habituellement. Je tousse encore un peu, surtout le matin. Une toux post-infectieuse je dirais, dernière élimination de cellules mortes et de déchets divers.

Depuis vendredi dernier, une semaine après ma sortie d'isolation, c'est Monsieur Dragon qui a pris le relais. La tête vaguement cotonneuse, un peu plus fatigué, une petite brûlure rétrosternale et l'impression de respirer dans une salle de réunion bondée en permanence. Mais zéro fièvre, et la toux ne commence que ce matin.
Vu qu'il n'a pas mis les pieds hors de la maison en 1 mois, c'est certain que je lui ai filé mon truc. Mon truc pas Covid donc, mais alors je me demande quand même bien ce que ça pourrait être. Je n'ai aucun doute sur le fait que mon prélèvement ait été fait en nasal profond, mais il paraît que parfois la bête se cache plus loin... Bref, vivement les sérologies quand même.

Difficile à imaginer, mais il y a un mois encore, je croyais que nous serions en France aujourd'hui, à visiter la famille et manger du chocolat. Au rythme actuel, j'espère que l'avoir de la compagnie aérienne sera valable longtemps...

Bon, pour le chocolat, on devrait pouvoir s'arranger. Pour les vacances, on va faire au mieux. J'ai annulé mes congés annuels, et je vais profiter tranquillement d'un grand week-end de 4 jours. Honnêtement, c'est pas comme si j'avais désespérément besoin d'une pause. On continue aussi le travail scolaire, tranquillement. Il n'y a plus les maîtres/esses pour guider, mais on garde l'habitude de travailler un peu le matin. Quelque chose me dit que l'école ne rouvrira pas à la fin des vacances comme initialement envisagé, et maintenant qu'on a un rythme, on le tient !

Le fort du salon

Activité lecture

Ils sont malheureux ces enfants !


On s'habitue malgré tout à cette nouvelle normalité, au vigile qui filtre les entrées devant le supermarché, à la prise de température systématique en arrivant au boulot, à la M50 plus fluide que fluide. Des fois même, pour une heure ou deux, j'arrive à oublier.

Heureusement, le temps se met au beau. On peut profiter du jardin davantage, et partir explorer les recoins inconnus du quartier.

Si on ne cadre pas le vieux caddie rouillé, le petit ruisseau derrière le lotissement est vraiment charmant !

Activité travaux manuels avec les joncs du marécage

Le rhododendron fleurit.


Par moments, je me dis : "Bon, allez, assez duré, on dit que c'est fini maintenant ?" Puis je réfléchis et je lis, et je me dis qu'en fait, non. Que comme disait Churchill, ce n'est pas le début de la fin, c'est sans doute à peine la fin du début. Il avait vraiment le sens de la phrase.

Son successeur, après avoir minimisé le danger, continué son agenda politique, serré des mains partout se retrouve désormais en soins intensifs, victime de cette "grippette". Je lui souhaite de s'en remettre, mais y a de quoi soupirer quand même.

Lentement, parmi mes connaissances, les cas se confirment. Tick, tick.

Rien d'autre à faire pour l'instant qu'attendre la vague en se tenant à flot avec nos pauvres brassards, en espérant qu'on pourra reprendre pieds avant la prochaine.



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